Monument aux morts
À Chevroux les choses se passent facilement
Le 27 juin 1920, le Maire M. Claude Robin, expose à ses conseillers, un certain nombre de plans et de devis. L’assemblée, après un examen minutieux, choisit la proposition de M. Tonini. Ce dernier, beau-père de l’instituteur d’Ozan, bénéficie probablement, dans la région, d’un a priori favorable. M. Tonini va s’entendre avec le « graniteur » Peduzzi, de Senones, lieu dans les Vosges d’où proviendra le granit nécessaire à cette oeuvre.
Ce projet, d’un monument à la mémoire des « Morts pour la France », s’élève à la somme totale de 11 500 F. Pour trouver ce total, la municipalité vote un crédit de 2 000 F., la souscription publique récolte 7 000 F. Il manque donc 4 500 F.
Les élus municipaux constatent que le budget de 1920 ne présente qu’un excédent de 47,71 F., ce qui, évidemment, ne résout pas le problème. Ils décident de contracter un emprunt de 4 500 F. qui sera remboursé en trente annuités de 355,36 F. Et dans la foulée votent, à cet effet, 6,18 F. additionnels aux quatre contributions directes.
Il semble que la suite des événements se déroule très simplement. Les lettres du « graniteur » Peduzzi, à l’instituteur d’Ozan et conservées dans la mairie de ce bourg, évoquent bien quelques difficultés surtout nées de l’augmentation du prix de la main d’œuvre, mais cela n’influence en rien le cheminement de la réalisation de l’édifice. En octobre 1921, l’assemblée choisit le serrurier Darlay de Pont-de-Vaux, pour exécuter l’entourage du monument. Il demande, pour ce travail, 1 600 F., mais assure la pose. Ce qui évite de nouvelles difficultés.